ShBarcelona s’est rendu dans les locaux d’Equinox, la radio française de Barcelone, afin d’en savoir plus sur ce qui fait son succès au sein de la communauté francophone de Barcelone. L’équipe d’Equinox est composée de Aurélie Chamerois, responsable éditoriale et co-créatrice, Nicolas Salvadó, directeur d’antenne et co-créateur, et Leslie Singla, journaliste. Nous avons posé quelques questions à Aurélie.
Qu’est-ce qu’Equinox ?
Equinox est une radio que l’on a créée en 2011 à trois français installés à Barcelone, au départ pour la communauté française et puis finalement pour tous les francophones de Barcelone. Sachant que 13% des catalans comprennent le français, cela faisait donc un public énorme. En 2013, on a lancé la version magazine, ce qui a été un tournant dans l’histoire d’Equinox, car cela nous a permis de faire plus de reportages, beaucoup plus d’articles et de thèmes différents… et de vraiment accélérer la notoriété d’Equinox.
Au niveau du contenu, nous avons une émission quotidienne de 17h à 19h, qui donne les bons plans, de l’actu un peu sympa, des cadeaux à gagner, des concerts, des places de ciné… donc plutôt axé sorties ou infos un peu légères. Sur le site, on a aussi pas mal de rubriques, dont la rubrique actualités, qui est la plus suivie, où l’on publie toutes les actus de Barcelone en français. Ça va donc de la politique et la société à l’actu culturelle, ou encore des interviews, quand des artistes français viennent à Barcelone, par exemple, mais pas que. On ne veut pas non plus être trop « franco-français » et ne toucher que la communauté française, mais plutôt être le lien, en français, de ce qui se passe en Catalogne et plus particulièrement à Barcelone. Equinox, c’est le décryptage de l’actualité politique, de l’indépendantisme et de tout ce qui se passe à Barcelone, mais en français. On ne veut pas être communautaires. Mais évidemment, quand des artistes français viennent à Barcelone ou que des choses se passent dans la communauté française, c’est aussi notre rôle de le relayer.
La radio peut s’écouter en direct sur equinoxmagazine.fr, et nous avons aussi des podcasts, sur le site ou sur iTunes et toutes les plateformes de podcasts, mais aussi les applis radio.
Quel a été ton parcours avant Equinox ?
Quand j’étais étudiante, j’ai pas mal voyagé, notamment aux Etats Unis, et j’ai fait un an d’Erasmus à Madrid. Après, j’ai commencé en tant que journaliste à Chérie FM, puis j’ai continué en France chez Europe 2 et dans un magazine local, et en 2008, je suis venue à Barcelone parce que j’avais envie de revenir en Espagne. J’ai commencé à faire des piges pour des médias francophones, surtout français. J’ai travaillé dans Lepetitjournal, le Courrier d’Espagne, Barcelona TV, et en 2011, on a créé la radio. Aujourd’hui j’ai surtout gardé les correspondances de BFM TV, RMC et Ouest France. Ce sont les 3 principaux : je collabore aussi de temps en temps avec d’autres médias, mais plus ponctuellement.
Comment en es-tu venue à Equinox ?
On a créé Equinox à trois. L’idée à la base était de créer une webradio, parce que c’était le commencement, et qu’on était tous passionnés de radio. Nicolas, lui, travaillait pour NRJ, le Mouv et Radio France. On voulait créer une webradio urbaine à Barcelone qui serait un peu différente. On était tous les 3 français, alors à chaque fois qu’on en parlait à nos amis, ils nous disaient « ah oui, c’est une très bonne idée, une radio en français ! ». Eux l’avaient interprété comme ça… Du coup, on a creusé l’idée et on a dit pourquoi pas ! Equinox est né comme ça.
Pourquoi avez-vous choisi d’être sur le web plutôt que sur les ondes ?
On voulait d’abord profiter de la liberté que donne une webradio ! Aujourd’hui, on peut comparer les webradios aux radios libres des années 80 en France : ça commençait, il y avait beaucoup d’idées, il n’y avait pas de censure… C’est la même chose aujourd’hui avec les webradios : il y a vraiment une liberté de ton, de choix éditoriaux etc. Donc ça a été la première raison de ce choix. On a vraiment voulu faire une radio libre comme on l’avait écoutée quand on était jeune, et reproduire cet espace de liberté qu’on a du mal à trouver sur la fm aujourd’hui.
Ensuite, on a eu la possibilité de passer en fm à un moment donné mais on a fait le deuxième choix de rester sur le web parce que, finalement, notre cible première est les expatriés, et ils sont très connectés. Ça avait donc plus de sens de rester sur le web, du moins pour le moment, après, ça peut toujours changer.
Comment se déroule une émission ?
On travaille en open space. On échange des idées toute la journée, et dès que l’on trouve une idée sympa, on en discute ensemble, afin de décider de si on la met ou pas dans l’émission. Comment on construit l’émission ? Cela dépend de l’actualité et des idées de chacun. On a aussi des rubriques récurrentes, par exemple le mercredi, c’est « Les méthodes de Leslie » : ce sont des méthodes pour mieux vivre à Barcelone sur un thème choisi. On construit l’émission au fil de la journée, en essayant de coller à l’actualité et de repérer les petites choses insolites. Après, on prépare chacun nos rubriques et on enregistre. On s’est évidemment préparés sur les thèmes, mais on essaie toujours de garder un peu d’improvisation et de naturel. Equinox, c’est une famille, et je pense que les auditeurs le ressentent vraiment, donc on essaie toujours de garder ce côté spontané à l’antenne.
Quels sont vos projets à venir ?
On a mis en place la newsletter il n’y a pas longtemps, et ça marche plutôt bien. On essaie toujours de s’améliorer et de faire face aux attentes du public, qui changent tout le temps.
En ce moment, on se consacre entièrement à l’anniversaire d’Equinox. Pour nos cinq ans, on a vraiment voulu marquer le coup, avec l’émission de 5 heures en direct en public, le 26 mai sur la terrasse de l’Hôtel Pullman, et le magazine numérique hors-série de 50 pages.
Pour en savoir plus sur cet événement, c’est par ici.
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